L'efficacité des dispositifs inclusifs: A travers l’analyse des dispositifs d’Unités locales pour l’inclusion scolaire (ULIS), je travaille sur différentes hypothèses : • Le parcours de formations continues des enseignants est un élément déterminant dans l’efficacité de l’accueil des élèves à besoins éducatifs particuliers. Il existe un lien entre formation continue des enseignants et pratiques collaboratives d’intégration de pratiques inclusives. Force est de constater que le métier d’enseignant s’apprend et que les compétences évoluent au grès du parcours de formation. Un effort institutionnel est à souligner mais ce dernier reste particulièrement inefficace. En effet, 38% des professeurs des écoles considèrent que leur participation (obligatoire) aux formations continues n’a aucun effet sur leurs pratiques. Les enseignants français émettent des besoins de formation de façon plus importante mais se sentent moins compétents pour appliquer des méthodes pédagogiques différentes ou aider les élèves et notamment les plus fragiles. La formation continue doit donc évoluer à travers différentes préconisations. • Il existe un lien entre représentations des enseignants et pratiques collaboratives. Il existe un lien entre représentations des enseignants et pratiques collaboratives car les enseignants qui inscrivent leurs missions dans une démarche inclusive privilégient le co-enseignement alors que les enseignants qui sont dans une démarche intégrative privilégient l’aide externalisée. Plus un enseignant est au fait des attendus, plus la collaboration est prégnante et intégrée dans sa pratique. • L’efficacité des dispositifs est corroborée à la mise en place de pratiques collaboratives au sein de l’équipe enseignante à travers notamment la mise en place de formations intra-établissement, qui permettrait de développer ces pratiques : le travail collaboratif prend appui sur un préalable notionnel construit en commun et vécu par l’ensemble du personnel d’un établissement. La formation intra comme facteur de changement de pratiques met en avant plusieurs éléments. Les enseignants ont souvent suivi très peu de formations intra-établissement. Un autre élément décisif selon moi : l’implication du chef d’établissement. En effet, un nombre important d’enseignants dénonce leur implication trop limitée. Les raisons évoquées s’articulent globalement autour d’une méconnaissance des dispositifs, un intérêt limité aux pratiques inclusives et une fonction d’animateur pédagogique assez balbutiante. Le travail de formation en équipe peut modifier les pratiques mais cette hypothèse est à mettre en lien direct avec la posture du chef d’établissement.