Je suis docteur en philosophie de l'Université de Nice (1998),

docteur en sciences de l'éducation de l'Université Rennes 2 (2005),

et habilité à diriger des recherches de l'Université de Lorraine (2014).

1991 / Professeur certifié de philosophie (10e)

Admissible à l'agrégation

1998 / Thèse de philosophie

L’Obscur, sur le problème de la sagesse (Philosophie générale) (juin 1998) Université de Nice

Jury :

Président, Professeur Clément Rosset

Rapporteurs, Professeur André Tosel, Professeure Anne Cauquelin

Directeur, Professeur Daniel Charles

Mention « Très honorable avec les félicitations unanimes du Jury et autorisation de publier en l’état »

La conversion philosophique est négativité – immanente à l'activité philosophique comme négation des formes non vraies de(s) représentation(s) et des prétentions à savoir ou à sagesse. Le moment du négatif, en philosophie, est insuffisamment interrogé comme tel. Cette thèse cherche une philosophie récusant toute Weltanschauung, préférant toujours le geste de se retourner vers l'inconnu, vers ce qui ne se sait pas, en approfondissant la pratique des divisions et des contradictions. La philosophie serait alors un permanent passage à la nuit, une expérience qui ne fonde rien et ne serait à l'origine de rien. Elle ne serait jamais que son commencement, permettant à la personne en vie de s'atteindre elle-même chaque fois qu'elle passe sous les discours, dans le creusement actif d'une ignorance sue dont la figure exemplaire pourrait être l'artiste et/ou l'engagement dans la vie sociale et politique. Une telle philosophie implique une praxis.

2005 / Thèse de sciences de l'éducation

Vers une nouvelle forme scolaire ? Une étude de l’École Freinet de Vence

(décembre 2005) Université Rennes 2

Jury :

Président, Professeur Jean-Manuel de Queiroz

Rapporteurs, Professeur Alain Mercier, Professeur Michel Fabre

Directeur, Professeur Gérard Sensevy

Mention : « Très honorable avec les félicitations du jury à l’unanimité »

Mon objet était de caractériser les institutions didactiques de l'École Freinet en pratiquant une monographie ethno-didactique. En étudiant les institutions didactiques spécifiques de l'École Freinet, je voulais tenter de théoriser des institutions génériques en vue d'une reconstruction de la forme scolaire d'éducation. J'ai adopté une approche pragmatiste en vivant mon enquête empirique comme une expérience. Mon cadre théorique était celui de la Théorie de l'Action Conjointe en Didactique. Ce faisant, j'ai ouvert le chantier de la reconstruction en m'appuyant sur la Logique de Dewey (1938) et sur la conceptualisation de la forme scolaire. Une hypothèse d'arrière-plan était que Freinet, contrairement à Illitch par exemple, n'a jamais envisagé l'abandon de la forme scolaire de socialisation et d'éducation. La forme scolaire imaginée et mise en œuvre par Freinet dans son école de Vence impliquait certes une subversion de l'existant, mais pas un dépassement de l'institution scolaire vers on ne sait quelle dilution de l'instruction dans des formes sociales d'apprentissage. C'est pourquoi j'ai soutenu la thèse d'une reconstruction de la forme scolaire en empruntant ce concept pragmatiste à Dewey : c'est l'idée qui me semble correspondre la mieux au projet politique de Freinet.