PEREZ Jean-Michel

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Jean-Michel PEREZ

Membre permanent

Statut :

Professeur·e (CNU : 70)

Equipe :

Normes et valeurs

Rattachement académique :

Université de Lorraine

Courriel :

jean-michel.perez@univ-lorraine.fr

Champs de recherche :

Sciences de l’éducation et de la formation

Lieu de travail :

INSPÉ Lorraine site Maxéville

Identifiant Orcid :

0000-0001-9677-7364

Site personnel :

https://www.lisec-recherche.eu/membre/perez-jean-michel


      Thématiques

      un Programme de recherche centré sur  :

      • les micro-violences éducatives et micro-attentions au sein des institutions scolaires et universitaires ;

      • l’éducation inclusive, les politiques institutionnelles et leurs paradoxes ;

      • les dynamiques biopolitiques et anthropologiques reliant normes, acteurs et institutions éducatives ;

      • les praxéologies professionnelles et le développement du pouvoir d’agir des enseignants-chercheurs.


      • MARQUES Élodie - Pratiques infirmières en milieu scolaire: coordination des soins et interprofessionnalité pour une école inclusive
      • DIEZ Juan Lorenzo - L’apport de Jean-Pierre EPRON (1929), architecte-pédagogue à la formation dans les écoles d’architecture
      • GILET Claudie - La relation parents-enseignant pour une école primaire plus inclusive

       

      • Membre fondateur et permanent du réseau et de l’association OPHRIS (Observatoire des pratiques sur le handicap, recherche et intervention scolaire).


      Parcours

      Jean-Michel Perez est Professeur des universités (70e section CNU, Sciences de l’éducation) à l’Université de Lorraine depuis 2020. Il a précédemment été Maître de conférences (2010–2020). Sa trajectoire professionnelle associe responsabilités pédagogiques et scientifiques au sein de l’INSPÉ Lorraine,du LISEC ou de l’établissement.  Il pilote plusieurs programmes internationaux en éducation inclusive (coopérations avec le Mexique, la Suiisse, le Canada et le Congo). Ses responsabilités institutionnelles récentes incluent la direction du LISEC Lorraine (2018–2022) et la direction du Pôle scientifique CLCS depuis 2022.


      Approche comparative de l’enseignement de la note de synthèse à l’Université : mise au jour d’un point aveugle didactique (2007, Université de Provence Aix-Marseille)

      Synthèse de la thèse :

      La thèse propose une approche critique de l’épreuve de synthèse en contexte universitaire, en questionnant les présupposés implicites qui régissent sa pratique didactique et évaluative. Elle met au jour un « point aveugle » didactique majeur, révélant que l’absence de prise en compte explicite du processus intuitif pré-discursif constitue une source potentielle d’iniquité, de discrimination institutionnelle et personnelle. En effet, les critères implicites régissant la réussite à cette épreuve privilégient une affiliation préalable aux normes et aux attendus institutionnels, accentuant ainsi les dynamiques d’exclusion et les tensions éthiques au sein même des plus grands concours de la fonction publique d’État (ENA, ENM, etc.).

      Le travail s’articule autour de deux dimensions fondamentales, conceptualisées comme deux sphères distinctes mais complémentaires, chacune contenue dans l’autre :

      • La première sphère (« a-synthèse »), relevant d’un ordre intuitif et instantané (temps non chronologique), implique un acte pré-discursif de compréhension profonde du dossier. Cette sphère, caractérisée par un moment phénoménologique (mise entre parenthèses du sujet et du monde), est indispensable au surgissement du sens global du dossier. Sans cette intériorité, le choix fondamental du fil directeur de la synthèse demeure impossible. Là se situe « ce qui fait choix dans l’incertitude d’un sujet ».

      • La seconde sphère, correspondant à l’ordre rationnel et discursif (temps chronologique), concerne la refiguration didactique de cette compréhension première pour une communication claire et structurée dans une institution singulière qui en attend une forme particulière. Cette connaissance fine du milieu où elle est demandée signe sa structure de pouvoir. Le défi principal réside dans le passage du premier moment intuitif (singulier, de soi à soi) au deuxième, discursif et analytique (les normes), caractérisant le « pour-soi-vers-autrui ».

      Le cœur théorique du travail est la mise au jour de ce « point aveugle » didactique : la dimension intuitive préalable à tout choix rationnel (analyse catégorielle) reste impensée et non explicitée dans l’enseignement supérieur, constituant ainsi un impensé discriminant. L’institution privilégie, sous couvert de concours égalitaires, une vision exclusivement rationnelle et procédurale de l’épreuve de synthèse, ce qui conduit à des formes d’injustice évaluative et d’affiliation implicite. Ceux qui réussissent sont ceux qui ont pu et su s’affilier aux rites demandés par le quotidien de l’activité exigée.

      La thèse éclaire cette tension fondamentale à partir de la pensée pascalienne et phénoménologique (Husserl, Merleau-Ponty), soulignant que sans un cheminement intérieur (« cheminement de soi à soi, mais tenu de part en part par l’institution »), aucun choix discursif pertinent ne peut émerger.

      Cette problématique centrale est abordée dès les premiers travaux académiques liés à cette recherche, notamment :

      • Perez, J.-M. (2009). Efficacité et iniquité de l’épreuve de synthèse dans les concours républicains. Colloque international Efficacité et Équité en Éducation, Université Rennes 2, 19-21 novembre 2009.

      • Perez, J.-M. & Peyron-Bonjan, C. (2010). Affiliation aristocratique et iniquité des concours de la Fonction Publique d’État : Quelle éthique possible ? XVIIIe Colloque international « Déontologie, éthique et valeurs dans l’éducation », AFIRSE, Lisbonne, 18-20 février 2010.

      • Perez, J.-M. (2010). Apprentissage par synthèse. 40e anniversaire de l’Université de Paris 8 : Les universités au temps de la mondialisation/globalisation et de la compétition pour l’excellence, Paris VIII, 11-13 mai 2010.

      Ces premières contributions témoignent d’une interrogation éthique sur la synthèse comme épreuve évaluative institutionnelle, révélant une faille didactique majeure : l’absence de prise en compte explicite du processus intuitif pré-discursif, problématique approfondie et revisitée dans l’Habilitation à Diriger des Recherches.


      Éducation et pratiques inclusives : la pratique du travail en groupe et le « chercheur apprenant » (HDR, 2018, Université de Lorraine).

      Cette habilitation propose une approche philosophique, épistémologique et méthodologique centrée sur la pensée dialogique (inspirée par Pascal), afin d’éclairer le rapport complexe entre le sujet individuel et l’institution dans les pratiques éducatives inclusives. Elle explicite le « cheminement de soi à soi » comme une quête du sens intuitif du sujet face à l’institution, un processus réflexif souvent paradoxal car pris dans les contraintes institutionnelles. Ce cheminement, considéré comme « perdu d’avance », constitue pourtant le levier central pour penser et agir dans l’institution. La recherche met ainsi en évidence les tensions permanentes entre le sujet (« roseau pensant » conscient de sa vulnérabilité et de sa créativité) et l’institution (« un déjà-là » imposé). À travers des dispositifs de travail en groupe, l’objectif est précisément de permettre aux acteurs d’expérimenter ce processus transformateur d’« intuition » : articulation difficile mais nécessaire entre construction personnelle du sens et dynamiques institutionnelles.


      • Rapporteur scientifique pour des revues indexées : RSE, NR-ESI, REEF …

      • Perez, J.-M., Muller, L. & Suau, G. (2025). La non-prise en compte du corps dans la pédagogie ordinaire. Dans M. Horwitz & É. Clavier (Coords.), Apprendre par le corps (pp. 20-22). Les Cahiers pédagogiques.

      • Perez, J.-M. & Soriano, F. (2025). Micro-violences et micro-attentions en contexte éducatif : comparaison France-Allemagne. Revue Euro-méditerranéenne de l’Éducation et de la Formation (REEF).


      • Activités éditoriales :

        • Directeur de la collection « Éducation, Formation » (Éditions de l’Université de Lorraine, depuis 2022).

        • Directeur de la revue « Éducation et Pratiques Inclusives » (EDUL, depuis 2022).

        • Membre du comité de rédaction de la Nouvelle Revue – Éducation et Société Inclusives (NR-ESI, depuis 2018).
      • Expertises scientifiques :

        • Membre régulier de jurys de recrutement (MCF, PR) et d’évaluation scientifique (Fondation Maison des Sciences de l’Homme, Conseils scientifiques régionaux).

        • Rapporteur scientifique pour divers appels à projets (Université de Lorraine, National et international) .

      • Rayonnement international :

        • Coopérations scientifiques régulières avec l’Allemagne, la Suisse, le Canada et le Mexique,

        • Organisation de colloques internationaux et séminaires sur les pratiques inclusives, micro-violences éducatives et questions de transitions éducatives (réseaux OPHRIS, REF).


      • Responsable du Master MEEF parcours Éducation et Pratiques Inclusives (EPI et Ep2I). national

      • Co-Responsable du Master MEEF parcours Éducation et Pratiques Inclusives (EPI et Ep2I). international AEFE

      • Responsable pédagogique des modules internationaux (EPI, Ep2I)

      • Contribution au  projet Erasmus Mundus « Master International en Sciences de l’Éducation Inclusive » (MISEI, ouverture prévue 2025)..

      • Enseignements dispensés :

        • Master MEEF (Mention Pratiques et Ingénierie de la Formation – Parcours  » Éducation et Pratiques Inclusives « :

          • Approche internationale  et nationale de l’éducation inclusive :

          • Fondements théoriques, philosophique  et historiques de l’inclusion scolaire (ME901) : déconstruction d’un mythe

          • Analyse des pratiques professionnelles (ME902)

          • Méthodes et outils pour l’éducation (ME911)

          • Pratiques innovantes , instittution et collaboration interdisciplinaire (ME912)

          • Approches pédagogiques instittuantes (ME1005)

          • Approches de la diversité en milieu scolaire : un impensé éducatif (ME1006)