GRUBER-JOST Sylvie

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Sylvie GRUBER-JOST

Membre associé

Statut :

Enseignant·e chercheur·e non universitaire (CNU : 70)

Equipe :

Apprentissages, pratiques d’enseignement et d’éducation

Rattachement scientifique :

Université de Strasbourg

Courriel :

sylvie.gruber@ac-strasbourg.fr

Champs de recherche :

Pratiques d'enseignement, autoévaluation, relation pédagogique


Thématiques

Mes thèmes de recherche s’inscrivent dans deux axes principaux :

  • Interroger les raisons d’apprendre des élèves à l’école, identifier les éléments d’un apprentissage défensif, chercher des leviers pour tendre vers un apprentissage expansif, expérimenter des formes d’autoévaluation et de coévaluation.
  • Analyser des dispositifs de l’école inclusive, interroger les représentations des acteurs du terrain pour permettre au réel et au prescrit de se rejoindre.

Parcours

2020 : Qualification MCF -section 70

2019 : Certificat d’aptitude professionnelle aux pratiques de l’éducation inclusive – CAPPEI –

2018 : Doctorat en Sciences de l’Education – Université de Strasbourg, LISEC

2014 : Master 2 en Sciences de l’Education  –  Ingénierie de l’Intervention en Milieu Socio-Educatif ;  Université de Strasbourg.

2005: Diplôme de Professeur des Ecole – IUFM d’Alsace


L’autoévaluation des compétences en contexte: l’intime au service d’un apprentissage expansif. 2018, Université de Strasbourg

Résumé: Cette recherche se penche sur l’autoévaluation des compétences dans le champ de la pédagogie. Le contexte dans lequel se pratique l’autoévaluation (Allal, 2007)  influence l’apprenant pour qu’il accepte de prendre le risque de s’y livrer. S’autoévaluer, c’est porter un regard de valeur sur soi, c’est aussi accepter de montrer quelque chose de soi. Mais pour montrer à qui ? Si le tiers, enseignant, parent ou camarade, est nécessaire, il est indispensable de s’interroger sur sa fonction et sur son regard. Cette relation questionne la transmission dans l’expérience éducative (Vieille-Grosjean, 2009). Si le but de l’enseignant est de rendre l’enfant compétent (Reboul, 1980), quel est le but de l’enfant qui apprend à l’école ? Cette étude empirique interroge la pratique de l’autoévaluation des compétences auprès des élèves du primaire. Les observations participantes menées sur plusieurs mois ont permis de recueillir des données concernant la perception qu’ont les élèves de leurs compétences et de la note attribuée par leur enseignant sur ces compétences. L’analyse quantitative et comparative des données a mis en lumière dans un premiers temps une situation révélant l’illusion d’incompétence (Bouffard et al, 2006) chez environ un quart des élèves. L’élaboration d’autres outils (grille d’observation, retranscription des entretiens en focus groupe) liés à l’approche émique de ce travail a permis d’explorer le processus cognitif intime en jeu chez les élèves au moment de la phase d’introspection et de poser la question du sens que les élèves donnent au travail scolaire. L’analyse qualitative a identifié des enfants jouant le jeu de l’élève normé : l’élève qui réussit, sait qu’en classe, il est plus important de montrer que l’on sait que de savoir (Meirieu, 1994) ; il est enfermé dans un apprentissage défensif (Holzkamp, 1995) où la nécessité d’apprendre n’existe que parce qu’elle rencontre la sanction. L’autoévaluation, inscrite dans le temps, agit comme un révélateur des attendus des uns et des perceptions des autres : elle permet à l’apprenant de prendre conscience de son pouvoir d’action dans la trajectoire de sa réussite scolaire et de son rapport au savoir (Bautier, Charlot et Rochex, 2000). La pratique de l’autoévaluation, à condition qu’elle se situe dans le champ de la pédagogie, amène un espace de rencontre entre l’enseignant, l’élève et le savoir ; elle permet ainsi à l’école d’offrir la possibilité à l’élève de tendre vers un apprentissage expansif (Holzkamp, 1995). L’enfant en prenant conscience de sa responsabilité peut passer d’un être évalué à un être apprenant.

Directeur : Henri Vieille-Grosjean

Membres du jury:

Alain JAILLET, Professeur, Université de Cergy-Pontoise, Président

Rodica AILINCAI Rodica, Maître de Conférences, habilitée à diriger des recherches, Université de Polynésie Française, rapporteur

Salvador PEIRO, Professeur, Université d’Alicante, Espagne, rapporteur

Ecaterina PACURAR, Maître de Conférences, habilitée à diriger des recherches, Université de Strasbourg


2021 et 2022 : enseignement: Des pratiques évaluatives pour réguler les apprentissages . CAPPEI, Académie de Strasbourg.

2021: « De l’objet de l’autoévaluation au sujet apprenant », CARDIE, Académie de Strasbourg.

2021: « La coévaluation au lycée : du contrôle à l’autorégulation des apprentissages», CARDIE, Académie de Strasbourg.