Informations
Type d'actualité :
Soutenance (Thèse)
Candidat :
NIYONGABO Jonathan
Équipe :
Apprentissages, pratiques d’enseignement et d’éducation
Université de rattachement :
Université de Lorraine
Date :
Le 22-Nov-2024
La réussite à l'université. Comparaison entre l'Universite du Burundi (UB), l'Université Lumière de Bujumbura (ULBU) et l'Université Sagesse d'Afrique (USA), au Burundi
Christine Fontanini
- M Pascale LAFONT, Maître de conférences, Université Paris-Est Crétail (rapporteur)
- Mme Nathalie YOUNES, Maïtresse de conférences, Université Clermont-Ferrand (rapporteure)
- M Jean-Marie DE KETELE, Professeur émérite, Université Catholique de Louvain (examinateur)
- M Saeed PAIVANDI, Professeur des universités, Université de Lorraine (examinateur)
- M Philippe PARMENTIER, professeur des universités, Université Catholique de Louvain (examinateur)
La soutenance aura lieu le vendredi 22 novembre à 14h au site Libération de L’université de Lorraine, 91 avenue de la Libération, salle internationale (324 – 3ème étage), Nancy
La réussite à l’université est une question qui a attiré l’attention des chercheurs depuis les années 1980. Les angles de réflexions ont varié d’une époque à l’autre en tenant compte de l’évolution sociodémographique et académique des différents pays. Pour les chercheurs burundais et européens, on ne peut plus traiter la réussite académique en faisant fi des « conditions de vie et d’études » des étudiants (Cordazzo (dir.), 2019; Duguet et al., 2016; Michaut, 2012; Ndayizamba, 2015; Nyandwi et al., 2019; Paivandi, 2018). L’explosion de la masse étudiante, répondant à la démocratisation pour attirer un plus grand nombre d’étudiants à l’université, pose les problèmes de la réussite, de l’échec, de l’abandon, de la qualité d’apprentissage et de la performance universitaires. Dès les années 2000, l’université burundaise connaît une forte expansion due au développement des universités privées (Tuyisenge, 2022), à la révision des conditions d’accès à l’université et aux réformes de 2011 et de 2020. Le nombre d’étudiants a triplé de 2004-2005 à 2020-2021, passant de 19 215 (Tuyisenge, 2022) à 63 428 (BPSE, 2021). Si les déterminants de la réussite à l’université sont étudiés en fonction de l’échec et des étudiants de première année du baccalauréat (licence 1) au Burundi (Ndayisaba, 2016; Ndayizamba, 2015; Nyandwi et al., 2019), cette thèse cherche à comprendre les déterminants de la réussite en deuxième cycle de l’enseignement supérieur au Burundi, en fonction des niveaux de réussite des étudiants en master 1. La recherche est conduite sur trois universités burundaises – Université du Burundi (UB), Université Sagesse d’Afrique (USA) et l’Université Lumière de Bujumbura (ULBU)- afin d’analyser l’impact des choix d’orientation, des formes d’engagement à l’objectif de la formation, des caractéristiques individuelles et du projet professionnel de l’étudiant sur sa réussite. Avec 39 entretiens semi-directifs (méthodologie qualitative), auprès des étudiants de master 1 et 2 dans les facultés de Droit et de Sciences économiques, les résultats de la recherche valident les hypothèses selon lesquelles les choix d’orientation, les formes d’engagement à l’objectif de la formation et les caractéristiques individuelles de l’étudiant auraient un impact sur sa réussite à différents niveaux. Cependant, l’hypothèse selon laquelle le projet professionnel de l’étudiant clarifié en amont aurait un impact sur sa réussite n’a pas été validée. Pour une large confirmation de ces hypothèses, il conviendrait d’associer ces variables à d’autres : les conditions de vie socioéconomiques, la personnalité de l’étudiant, les contextes sociodémographiques, socioculturels et le lien articulé entre les projets personnel, intellectuel et professionnel de l’étudiant.
General summary
Success at university is a question that has attracted the attention of researchers since the 1980s. The angles of reflection have varied from one era to another, taking into account the socio-demographic and academic evolution of different countries. For Burundian and European researchers, we can no longer treat academic success by ignoring the “living and study conditions” of students (Cordazzo (dir.), 2019; Duguet et al., 2016; Michaut, 2012; Ndayizamba, 2015; Nyandwi et al., 2019; Paivandi, 2018).The explosion of the student mass, responding to democratization to attract a greater number of students to university, poses the problems of success, failure, abandonment, quality of learning and of university performance. Since the 2000s, the Burundian university has experienced strong expansion due to the development of private universities (Tuyisenge, 2022), the revision of the conditions of access to university and the reforms of 2011 and 2020. The number of students tripled from 2004-2005 to 2020-2021, from 19,215 (Tuyisenge, 2022) to 63,428 (BPSE, 2021). If the determinants of success at university are studied according to failure and first-year baccalaureate students (license 1) in Burundi (Ndayisaba, 2016; Ndayizamba, 2015; Nyandwi et al., 2019), this thesis seeks to understand the determinants of success in the second cycle of higher education in Burundi, based on the levels of success of master 1 students. The research is carried out at three Burundian universities (University of Burundi, Wisdom University of Africa and the Light University of Bujumbura), in order to analyze the impact of orientation choices, forms of commitment to the objective of training, individual characteristics and the student’s professional project on their success. With 39 semi-structured interviews (qualitative methodology), with master 1 and 2 students in the faculties of Law and Economic Sciences, the results of the research validate the hypotheses according to which the choices of orientation, the forms of commitment to the objective of the training and the individual characteristics of the student would have an impact on their success at different levels. However, the hypothesis according to which the professional project of the student clarified in advance would have an impact on his success has not been validated. For a broad confirmation of these hypotheses, it would be appropriate to associate these variables with others: socio-economic living conditions, the personality of the student, socio-demographic, socio-cultural contexts and the articulated link between the personal, intellectual and professional project.