L’ouverture sociale en école d’ingénieurs : étude du fonctionnement du dispositif IngéPLUS et de ses effets sur les compétences transversales

• Jérôme ENEAU, PR, Université Rennes 2 – rapporteur
• Solveig FERNAGU, MCF HDR, CESI – rapporteure
• Éric Dugas, PR, Université de Bordeaux – examinateur
• Laurent Lima, MCF, Université Grenoble Alpes – examinateur
• Jacques Audran, PR, INSA Strasbourg, directeur de thèse
• Najoua Mohib, PR, INSPÉ de Strasbourg, co-directrice de thèse

La soutenance de thèse aura lieu le vendredi 03 octobre 2025 à 14h00 dans l’amphithéâtre Michel Tardy de l’INSPÉ à la Meinau (141 avenue de Colmar, Strasbourg)

Cette thèse s’intéresse à l’ouverture sociale des grandes écoles françaises dans sa dimension pédagogique. Depuis les années 2000, plusieurs dispositifs ont été mis en place dans des institutions d’élite, critiquées pour leur manque de diversité, dans le but d’élargir le vivier de recrutement de leurs étudiants. Mais vingt ans après, le bilan reste mitigé. Cette recherche propose d’éclairer cette situation à travers l’analyse du fonctionnement et des effets d’un dispositif d’accompagnement, IngéPLUS, mis en œuvre par un réseau d’écoles d’ingénieurs. Ce dispositif vise à faciliter la poursuite d’études des étudiants issus de milieux dits défavorisés, notamment en renforçant leurs compétences transversales (autodirection, gestion du temps, estime de soi et auto-efficacité). Deux études ont alors été réalisées dans le cadre d’une recherche collaborative financée par un projet Nouveaux Cursus à l’Université (NCU). La première repose sur une approche qualitative intégrant 39 entretiens avec les pilotes du dispositif, les membres de l’équipe pédagogique et les étudiants. La seconde s’appuie sur une approche mixte combinant un protocole basé sur la passation de questionnaires auprès de 226 étudiants et une série d’entretiens semi-directifs conduits auprès de 28 bénéficiaires du dispositif IngéPLUS. Si les résultats de la première étude invitent à interroger la pertinence du modèle de l’égalité des chances méritocratique, ceux de la seconde montrent que le dispositif observé se présente davantage comme une opportunité auprès des publics manifestant déjà les compétences attendues que comme un véritable levier de transformation sociale.