
Hélène DUROUX
Membre permanent
Statut :
ATER
Equipe :
Apprentissages, pratiques d’enseignement et d’éducation
Rattachement académique :
Université de Lorraine
Courriel :
helene.duroux@univ-lorraine.fr
Lieu de travail :
INSPE maxéville
Parcours
ATER à l’INSPE Maxéville (Université de Lorraine) de 2023 à aujourd’hui
Enseignement des problèmes ouverts en mathématiques et sentiment d’efficacité des enseignants au cycle 2.
Thèse soutenue le 16 décembre 2024 sous la direction de Mme Annette JARLÉGAN
À partir du constat des difficultés éprouvées par les élèves français en mathématiques dans les enquêtes nationales (CEDRE, évaluations nationales CP-CE1) et internationales (TIMSS, PISA), ce travail propose une réflexion sur l’enseignement des problèmes ouverts au cycle 2 et sur le sentiment d’efficacité personnelle des enseignants (noté SEP).
Trois objectifs sont poursuivis. Le premier est d’effectuer un état des lieux de la manière dont les problèmes ouverts sont enseignés au cycle 2. Le deuxième objectif est d’identifier puis comprendre la nature des difficultés rencontrées par les enseignants, depuis la préparation jusqu’à la mise en œuvre des problèmes ouverts en classe. Le dernier objectif est d’examiner les relations entretenues entre le sentiment d’efficacité personnelle des professeurs et leurs pratiques déclarées en résolution de problèmes ouverts.
Pour répondre à nos hypothèses de recherche, nous nous sommes appuyée sur un questionnaire (N=280) permettant de mesurer, d’une part, les sentiments d’efficacité personnelle des professeurs dans l’enseignement des mathématiques (SEPEm) et dans l’enseignement des problèmes ouverts (SEPEpo) et, d’autre part, de rendre compte des pratiques déclarées en problèmes ouverts. Nous nous sommes également reposée sur l’observation filmée, au cours d’une année scolaire, des pratiques effectives de 6 enseignantes de cycle 2, ce qui représente 17 séquences, soit 43 séances observées au total. Chaque séquence était suivie d’entretiens d’autoconfrontation.
L’analyse des données recueillies fait ressortir de fortes disparités dans les pratiques en problèmes ouverts (ex. : fréquence des séances de problèmes ouverts, choix d’intégrer cet enseignement dans la programmation en mathématiques, objectifs visés, présence et contenus de la phase d’institutionnalisation). Elle met également en évidence certaines régularités dans les pratiques (ex. : ne pas construire de progression en problèmes ouverts, commencer la séance par une lecture et une explication des énoncés, proposer une correction collective, conserver à l’issue de la séance les énoncés des problèmes, les solutions correctes et une ou plusieurs représentations permettant de résoudre les problèmes, ou encore ne pas proposer d’évaluation) et dans les difficultés rencontrées. Par ailleurs, des liens sont mis en évidence entre certaines dimensions des pratiques enseignantes en problèmes ouverts et le sentiment d’efficacité personnelle des enseignants dans ce domaine.