FONTANINI Christine

Les choix d’orientation des filles et des garçons dans l’enseignement supérieur

Dans un contexte de meilleure scolarité des filles depuis une vingtaine d’années en France, les filles investissent de plus en plus certaines filières de l’enseignement supérieur, souvent sélectives et surtout peu féminisées jusqu’à une période récente mais d’autres filières restent peu investies par le sexe féminin. En outre, on constate que les garçons désertent depuis plusieurs années certaines filières d’études. J’ai donc mené des recherches visant à comprendre pourquoi les filles s’engagent encore aussi peu vers certaines filières scientifiques et techniques telles que les classes préparatoires scientifiques de type maths-physique, les BTS industriels et les écoles d’ingénieurs, hors agronomie.

Après avoir mené des recherches sur les étudiants préparant les concours vétérinaires, via les différentes classes préparatoires biologie, notre travail de recherche s’oriente depuis 2014 vers le processus de professionnalisation des étudiants des écoles vétérinaires. Notre étude vise à saisir la construction et l’évolution des choix professionnels des étudiants au cours de leur formation professionnelle initiale et la construction progressive de leur identité professionnelle.

L’objectif de notre recherche est d’examiner, dans un premier temps, l’évolution de leurs représentations socioprofessionnelles à travers leurs stages obligatoires et non obligatoires (en dehors de l’école), leurs stages cliniques à l’école, les informations fournies au sein de l’école lors de forums des métiers, de conférences…et en dehors de l’école (congrès professionnels…). Nous étudions également leurs caractéristiques sociodémographiques (filles/garçons, origine urbaine/rurale, PCS des parents, type de concours obtenu), les informations données par leurs amis proches (à l’ENV et hors ENV) et leurs familles et enfin leurs projets de vie dans leur globalité.

Le deuxième objectif est de déterminer les éléments qui constituent l’identité professionnelle des vétérinaires, de savoir comment elle se construit et comment elle évolue (Chaix, 2006 ; Wittorski, 2007). Comment les étudiants vétérinaires acquièrent le référentiel commun du groupe grâce à leur formation initiale et comment se met en place leur socialisation professionnelle pendant leurs cinq années d’études ? Comment se construit leur professionnalisation individuelle constituée par l’intériorisation de la professionnalisation perçue et par le vécu des expériences sur le terrain ?

Pour mener à bien notre recherche, nous menons une étude longitudinale sur les étudiants de la promotion 2014-2019 de l’Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse sur les cinq années de leur formation. L’ensemble de cette promotion est interrogé trois fois par questionnaire et une cinquantaine d’étudiants sont interwiewés trois fois, à trois moments clés de leur formation. Pour compléter notre étude, nous avons mené des entretiens avec 15 enseignants chercheurs de l’ENV des différentes cliniques (animaux de compagnie, équidés, animaux de rente…).

Ce travail de recherche sur la construction et l’évolution des choix professionnels des étudiants vétérinaires au cours de leur formation professionnelle initiale et de leur identité professionnelle permettra de comprendre la dynamique de ces étudiants vis-à-vis d’une filière professionnelle tout au long de leur cursus. Il devrait faciliter la compréhension des décisions relatives au choix des spécialités et d’exercice de la profession des étudiants vétérinaires.

Mobilité sociale des étudiant-e-s de milieux populaires en classes préparatoires technologie et ATS Convention de subvention entre le Ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et l’Université Lorraine, 2016-2018, porteuse du projet, 41 470 €, 2 PR et une doctorante

Représentations et choix d’orientation vers les métiers de la petite enfance dans l’enseignement secondaire et supérieur, Dispositif : soutien aux projets de recherche de la Région Grand Est & Conseil scientifique de l’Université Lorraine, 2016-2017, porteuse du projet, 7 900€, moi et une étudiante.

Cette recherche s’inscrit dans le vaste contrat de projet Etat-Région Haute Normandie au titre du Grand Réseau de Recherche (GRR) intitulé Normes sociales de mixité professionnelle dans les métiers de la prime enfance dirigé par Sophie Devineau, PR en sociologie et directrice du laboratoire DYSOL (EA 4701) à l’Université de Rouen. Ce programme regroupe des enseignant-e-s chercheur-e-s de différentes disciplines (sociologie, InfoCom, Sciences de l’éducation…) de plusieurs universités (Rouen, Le Havre, Caen, et Lorraine) et de divers laboratoires (Dysola, CITAI- UMR IDEES, LASLAR, CIVIIC & LISEC). (2016-2017) http://fqe2.free.fr/textes/ProjGRR.pdf

Représentations et perceptions des mathématiques chez les élèves du second degré, Fonds Social Européen & Direction de l’Enseignement Supérieur au Ministère de l’Education Nationale, 2003, 3000€, moi.

« Les femmes et les sciences » Mise en place d’un fonds documentaire sur l’histoire des femmes et du genre en éducation à l’IUFM Lyon, Ministère de l’Education Nationale et de la Recherche & Fonds Social Européen, 2001, 2000€, moi.

Qu’est-ce qui fait courir les filles vers l’INT ? Subvention de l’Institut National des Télécommunications Evry, 2000, 2500 €, moi.