RIONDET Xavier

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Xavier Riondet

Membre associé

Statut :

Professeur·e (CNU : 70)

Equipe :

Normes et valeurs

Rattachement scientifique :

Université de Lorraine

Courriel :

xavier.riondet@univ-rennes2.fr

Champs de recherche :

Valeurs scolaires; normativités éducatives alternatives

Lieu de travail :

Université de Rennes

Site personnel :

http://xriondet.canalblog.com/


      Thématiques

      Généalogie des valeurs scolaires et des normativités éducatives alternatives en France de la fin du XIXe à nos jours

      Mon chantier de recherche porte de manière générale sur une généalogie des valeurs scolaires et des normativités éducatives alternatives en France de la fin XIXe jusqu’à nos jours. Il s’agit ainsi, en creux des valeurs énoncées, de décrire les jeux de force traversant l’École Républicaine pour rendre compte des multiples hybridations qui caractérisent l’évolution de l’École sur une territoire pluriel,  dans un champ multiple de stratégies. A ce titre, en dehors de ces jeux de force sur l’Ecole, j’étudie également comment les savoirs pédagogiques évoluent en prenant en compte trois éléments : l’apport des praticiens, la constitution de champs scientifiques au sujet des questions éducatives et et le rôle des institutions internationales. En marge de ces évolutions normatives et de leur nécessité historique, mes travaux cherchent à rendre compte également d’autres types de filiation, qui renvoient à différentes voies alternatives toujours susceptibles d’être forces de proposition mais pouvant être également assujetties et apprivoisées sur le court, moyen et long terme.

      Pratiques spécifiques de scolarisation

      Une autre partie de mes recherches a pour objectif de réfléchir sur la spécificité et le rôle de certaines pratiques de socialisation scolaire et de scolarisation dans l’actualité. L’enjeu est ici d’arriver à décrire, rendre compte, de la logique et de l’efficience de certaines pratiques effectives dans des lieux spécifiques (comme l’Ecole Freinet de Vence dans un premier temps, mais également dans d’autres lieux également par la suite).

      Participation au LEA Ecole Freinet de Vence

      Cette recherche se déroule à l’École Freinet (Vence – 06), et se donne pour objectif l’étude collective (professeurs, formateurs et chercheurs) de savoirs que nous considérons en tant qu’ils sont des œuvres à faire rencontrer aux élèves. Cette expérimentation porte sur certaines institutions didactiques fonctionnant à l’École Freinet. Il s’agit avant tout d’ingénieries visant à :

      faire rencontrer aux élèves les œuvres mathématiques et scientifiques ;

      faire rencontrer aux élèves les œuvres littéraires et musicales ;

      faire rencontrer aux élèves des langues étrangères dans une approche plurilinguiste qui s’inscrit dans la « méthode naturelle » d’apprentissage

      Ce projet LéA contribue à la théorisation de la reconstruction d’une forme scolaire d’éducation dans le processus démocratique.

      L’action se concrétise également par la mise en recherche académique de professeurs de l’école, par la participation aux formations organisées par l’inspection académique de Nice, et par l’élaboration de collaborations nationales et internationales, notamment dans le cadre de l’institut Freinet (Institut créé en 2009, qui a pour mission de diffuser auprès des enseignants certaines éléments fondamentaux des pratiques de l’école Freinet de Vence).

      http://ife.ens-lyon.fr/ife/recherche/lea-ancien-site/un-reseau-en-constr…

      Corps et santé

      Je m’intéresse également aux questions d’éducation corporelle et de pratiques de santé dans le champ éducatif. J’ai commencé à étudier la question des pratiques de santé dans certains milieux d’enseignants militants français et en particulier la diffusion du naturisme dans l’entre-deux-guerres depuis les questions éducatives. A cette occasion, je cherche à mettre en relief d’autres conceptions en matière d’éducation corporelle, et en particulier au sein de la forme scolaire.

      Mots-clefs :  Histoire de l’éducation, philosophie de l’éducation, pédagogie/didactique


      responsable de l’équipe Normes et Valeurs 2017-2022


      « La question de l’autorité chez les Novateurs de la revue Les Cahiers pédagogiques de 1957 à 1989. Contribution foucaldienne à une histoire des discours des enseignants militants ». Thèse de Doctorat. Laboratoire LISEC, Nancy2 (2005-2010)

      Jury : Eirick Prairat (PU, Nancy2, SDE), directeur de thèse, Pierre-André Dupuis (PU, Nancy, SDE), président du jury); rapporteur ; Pierre-Philippe Bugnard (PU, Université de Fribourg, SDE), Michel Fabre (PU, Université de Nantes, SDE).

      Résumé : Depuis plusieurs années, une forme de discours s’est développée, faisant des mouvements de rénovation pédagogique les fossoyeurs de toute influence éducative et de 68 le moment de la disparition de l’autorité. Sous la pression des injonctions de restaurer l’autorité et face aux incertitudes de notre temps, cette interprétation historique tend à se banaliser dans les esprits. Notre travail vient suspendre ces « évidences » en se proposant de répondre à trois questions. Qu’est-ce qui a été effectivement dit sur l’autorité dans la littérature novatrice et quelles en sont les conditions de possibilité ? Pourquoi l’autorité se pose comme problème à un moment donné ? Et quelle autorité est alors pensée ? Pour mener à bien cette entreprise, nous avons choisi de nous pencher sur une revue militante, Les Cahiers pédagogiques. La référence aux travaux de Michel Foucault nous a permis de construire un paradigme théorique pour archiver le corpus en présence en répondant aux questions posées par l’étude. A partir de l’étude de trois intrigues traversant la période 1957-1989, nous avons reconstitué différents « jeux énonciatifs » qui ont permis de mettre en évidence trois formations discursives sur l’autorité : l’autorité disciplinaire, l’autorité du futur et l’autorité de l’inégalité. L’évolution de ces pratiques discursives est en fait liée à l’émergence d’une hypothèse égalitaire d’émancipation face à une situation de crise, puis liée à l’effacement de cette tentative de bâtir une Société nouvelle. A l’issue de ce travail, nous sommes en mesure d’appréhender différemment les « évidences » de notre actualité et de poser à nouveaux frais la problématique sur l’autorité.


      Habilitation à Diriger des Recherches (garant : Eirick Prairat) – Université de Lorraine – La pratique de l’histoire de l’éducation en sciences de l’éducation (Tome I) / « Changer l’éducation, changer la société ». Contre-histoires à destination des futurs éducateurs (Tome II).

      Jury : Eirick Prairat (PU, Université de Lorraine, SDE), garant ; André D. Robert (PU, Université de Lyon2, SDE), président du jury ; Rebecca Rogers (PU, Université Paris 5, SDE), rapporteure ; Jean-François Dupeyron (MCF HDR, Université de Bordeaux, philosophie), rapporteur ; Sylvain Wagnon (PU, Université de Montpellier 2, SDE), rapprteur ; Rita Hofstetter (PU, Université de Genève, SDE), examinatrice ; Henri-Louis Go (MCF HDR, Université de Lorraine, SDE), examinateur.

      Résumé : Intitulé La pratique de l’histoire de l’éducation en sciences de l’éducation, ce dossier d’habilitation se constitue de deux tomes. Le Tome I porte sur l’auto-analyse de la trajectoire d’un enseignant-chercheur en sciences de l’éducation et sur la mise en relief des spécificités de la pratique de l’histoire de l’éducation au sein des sciences de l’éducation en France. Si un enseignant-chercheur se spécialise dans la recherche historique en s’adressant à des futurs éducateurs qui ne sont ni formés en histoire ni destinés à devenir historien, de quel type d’utilité peut se prévaloir l’histoire de l’éducation en sciences de l’éducation ? L’enjeu central de ce premier tome est de mettre en évidence les enjeux, les possibles et les obstacles à l’œuvre dans le développement de l’histoire de l’éducation dans les sciences de l’éducation. En lien avec cette problématisation, l’objectif du Tome II est d’envisager une manière d’écrire et de faire de l’histoire de l’éducation prenant en compte la spécificité du public auquel s’adressent les sciences de l’éducation et les enjeux de l’actualité éducative. Ce travail est l’occasion de concevoir une histoire de l’éducation qui engage, démystifie et propose des repères pour se situer dans le présent en s’appuyant sur les travaux menés dans les années 1960-1970 par Louis Althusser et ses collaborateurs. C’est notamment à partir de la notion de « contre-histoires » que ce travail cherche à rendre compte de la nature réelle des processus historiques qui se sont joués par-delà les discours idéologiques et les récits d’autolégitimation parfois produits par l’École sur elle-même.