TRESTINI Marc

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Marc TRESTINI

Membre permanent

Statut :

Professeur·e (CNU : 71)

Rattachement académique :

Université de Strasbourg

Courriel :

marc.trestini@unistra.fr

Champs de recherche :

Technologies et communication, médiation et médiatisation des savoirs, systèmes de formation entièrement ou partiellement à distance

Lieu de travail :

INSPÉ de l'académie de Strasbourg

Téléphone :

+33(0)3.88.43.82.63

CV :

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Thématiques

Mes travaux portent sur la médiation et la médiatisation des savoirs, autrement dit sur l’instrumentation de la communication dans le domaine de l’éducation, de la formation et de l’apprentissage et plus particulièrement dans le cadre des systèmes de formation entièrement ou partiellement à distance. Il s’agit là de l’ensemble des processus de conception, de production et de mise en œuvre de dispositifs de communication médiatisée, incluant le choix des médias les plus adaptés à la formation et à l’enseignement ainsi qu’à leur scénarisation.

Observant les limites des méthodes d’ingénierie classiques, souvent centrées sur les contenus et les apprentissages prescrits, nous analysons et proposons d’autres méthodes d’ingénierie fondées sur l’apprentissage autonome et sur la formation tout au long de la vie (FTLV). De fait, nous nous intéressons à la modélisation, la conception, l’analyse et l’appropriation d’Environnements Numériques d’Apprentissage (ENA) de nouvelle génération (OCW, MOOC, SPOC, RSN, …) qui se situent au carrefour des approches éducationnelles et communicationnelles de l’apprentissage. Ces travaux visent aussi à apporter une expertise méthodologique en ingénierie pédagogique et de formation, qui intègre le design des communautés de pratique, la gestion des connaissances et l’ingénierie des systèmes complexes reliée aux communautés virtuelles. Comme le rappelle Peraya (1999) « seule une approche interdisciplinaire permet d’appréhender, dans leur complexité, les processus de communication et de formation fondés sur les usages des TIC. Ces deux concepts se trouvent à l’articulation de plusieurs cadres de référence théoriques et de disciplines, notamment la sémiotique et les sciences de la communication, la psychologie cognitive, la technologie éducative, la théorie de l’action »


  • De janvier 2018 à octobre 2018
    Directeur du laboratoire LISEC Alsace-EA 2310 (Laboratoire Interuniversitaire des Sciences de l’Éducation et de la Communication d’Alsace).
  • De janvier 2014 à janvier 2018
    Responsable de l’équipe de recherche « Technologie et Communication » du LISEC.

Parcours

  • Professeur des universités en Sciences de l’Information et de la Communication à l’Université de Strasbourg – Institut National Supérieur du Professorat et de l’Éducation (INSPÉ) de l’Académie de Strasbourg depuis septembre 2021.
  • Maître de conférences en Sciences de l’Information et de la Communication à l’Université de Strasbourg – Institut national supérieur du professorat et de l’éducation (INSPÉ) de l’Académie de Strasbourg depuis février 2008.

Doctorat en Sciences de l’Education de l’Université Louis Pasteur, soutenue le 30 novembre 2005, portant sur la « conception et l’étude d’un dispositif de formation à distance médiatisé par les technologies de l’information et de la communication dans l’enseignement supérieur : cas de la formation initiale des enseignants ».

Conception et l’étude d’un dispositif de formation à distance médiatisé par les technologies de l’information et de la communication dans l’enseignement supérieur : cas de la formation initiale des enseignants

Si les formations à distance ont évolué et ont su tirer profit des TIC afin de médiatiser la relation entre l’apprenant et le savoir, les dispositifs actuels ne rencontrent pas toujours, pour autant, un franc succès. Les raisons de ces réticences à l’usage de tels dispositifs sont probablement dues aux nombreux obstacles qu’il reste encore à franchir pour concevoir, mettre en œuvre et conduire ces formations. De fait, avant de généraliser leurs usages, il nous a semblé opportun de réfléchir aux obstacles qui devaient encore être levés afin que les objectifs visés aient quelque chance d’être atteints. Notre premier travail a donc été de chercher à identifier les paramètres qui joueraient en faveur ou en défaveur de ces nouvelles pratiques pédagogiques pour ensuite tenter d’imaginer et créer des conditions propices qui permettraient de dépasser ces difficultés. Ces conditions seraient essentiellement des actions à entreprendre pour améliorer l’efficacité de tels dispositifs de formation. Elles sont qualifiées d’hypothèses d’action, autrement dit « des hypothèses qui établissent un lien entre un but à obtenir et une action à mettre en place » (Berthon, 2000). Par ailleurs, nous posons comme hypothèse que ces dispositifs sont des systèmes complexes. Alors, pour que les actions à entreprendre par les concepteurs de tels dispositifs soient pertinentes et efficaces, elles doivent être induites d’une analyse de l’institution de formation selon une approche systémique. Eu égard à cette hypothèse, l’approche systémique d’Engeström qui allie habilement ces concepts en un tout organisé nous est apparue, en première approche, comme une formidable ressource permettant d’induire ces actions à entreprendre dans ce contexte particulier de la formation à distance par technologies interposées. Celles-ci ont été par la suite observées et étudiées en s’appuyant sur ce même cadre de référence qui a servi à la conception du dispositif.

Notre objectif a donc été principalement de proposer une démarche pour concevoir un scénario pertinent de formation à distance médiatisée par les TIC pour ensuite étudier les effets et la validité des actions que cette démarche a suggérés.


HDR soutenue publiquement le 6 décembre 2016 portant sur la « Théorie de la complexité appliquée à la modélisation d’environnements numériques d’apprentissage de dernière génération », Université de Strasbourg.

Théorie de la complexité appliquée à la modélisation d’environnements numériques d’apprentissage de dernière génération

Avec l’émergence des réseaux sociaux, des MOOC, de l’apprentissage informel via les réseaux et des approches connectivistes de l’apprentissage, l’analyse d’Environnements Numériques d’Apprentissages (ENA) devient de plus en plus complexe. Les modèles jusqu’alors utilisés pour rendre compte de l’activité instrumentée à des fins cognitives montrent aujourd’hui leurs limites. L’aspect massif d’un MOOC par exemple devient difficilement « représentable » dans ce type de modèles. Son caractère « ouvert » n’en est pas moins difficile à modéliser. De plus, l’évolution de ces environnements est chaotique et leurs effets apparaissent comme imprévisibles. Mais chaotique ne signifie pas hasardeux. Un système complexe est de nature imprévisible et il n’est pas possible de prédire directement, par le calcul, l’issue des processus en jeu. Mais il est possible, à partir d’une modélisation systémique, d’élaborer des scénarios plausibles sur la base des données disponibles (trace de l’activité, résultats de la simulation, tendances lourdes, propriétés émergentes, etc.). Comme le disait Paul Valéry, « nous ne raisonnons que sur des modèles ». Dès lors qu’il est perçu comme un phénomène complexe, un ENA de dernière génération peut donc être avantageusement représenté et analysé dans le paradigme de la Modélisation systémique de la complexité. C’est le parti-pris de cette HDR qui orientera d’ailleurs nos recherches futures