
Félix BARANCY
Membre permanent
Statut :
Maître·sse de conférences (CNU : 70)
Equipe :
Normes et valeurs
Rattachement académique :
Université de Lorraine
Courriel :
felix.barancy@univ-lorraine.fr
Champs de recherche :
Histoire de l'éducation
Lieu de travail :
Campus LSH, Nancy
Identifiant Orcid :
0009-0009-8720-6303
CV :
Site personnel :
https://univ-lorraine.academia.edu/FelixBarancy
Thématiques
Mes recherches portent sur la manière dont les sociétés modernes ont produit et transmis des connaissances sur l’éducation et la société. Mon approche associe l’histoire, la philosophie et la sociologie pour rendre compte des institutions, des pratiques et des principes théoriques qui organisent celles-ci.
Je développe principalement ce projet dans deux directions : (1) une épistémologie historique des sciences de l’éducation et de la société, avec un accent particulier sur les débats entourant la fondation du système scolaire moderne français (1780-1850) ; (2) une réflexion sur ce que ces débats peuvent nous apprendre sur la situation actuelle, et un effort pour formuler des suggestions afin d’aider l’institution à faire face aux défis politiques et sociaux actuels et futurs, en particulier ceux liés au scepticisme et aux théories du complot.
Parcours
2024 : Maître de conférences en Sciences de l’éducation et de la formation (Histoire des idées pédagogiques), Université de Lorraine
2023-2024 : Professeur certifié de philosophie, Académie d’Amiens
2022-2023 : Chargé de cours, INSPÉ de Bourgogne et IUT de Lyon
2022 : CAPES de Philosophie
2022 : Thèse de doctorat en Philosophie (co-dirigée en Sciences de l’éducation), ENS de Lyon
2019-2022 : Contrat de recherche doctorale, LabEx COMOD (ANR-11-LABX-0041). Financement : 104 000€
2018 : Master de Philosophie, ENS de Lyon
2016 : Licence de Philosophie, Université de Bourgogne
2013-2016 : CPGE A/L, Lycée Carnot (Dijon).
La « Carrière scolaire » de Blaise Pascal. Politique des auteurs et canonisation philosophique en France au XIXe siècle (1809-1914), thèse de doctorat en philosophie, 2022, 3 vol. 788 p.
Cette thèse porte sur le processus conflictuel par lequel la philosophie, en France, s’est constituée comme discipline autonome et s’est dotée d’un « canon » d’auteurs et de problèmes par lesquels elle se définit. J’ai analysé ce processus par le prisme de la réception de Pascal dans l’institution scolaire française entre 1809 et 1914. En effet, cet auteur occupe une position tout à fait singulière dans l’histoire de la formation du canon. Il n’est ni un « oublié » ni une des « grandes » figures indiscutées de la philosophie, et sa réception très polémique au XIXe siècle est particulièrement marquée par les questions relatives aux critères d’entrée (ou de sortie) du canon. Étudier la place de Pascal dans l’institution scolaire me permet ainsi de mettre au jour les critères selon lesquels une philosophie devient acceptable comme telle en France au XIXe siècle. De tels critères sont à la fois internes (édition critique et fiable des œuvres, stabilisation de l’interprétation et mise en évidence d’une philosophie) et externes (acceptabilité morale d’une philosophie longtemps perçue comme « sceptique », compatibilité avec l’affirmation de la laïcité des institutions).
Pour le montrer, je me suis appuyé sur un corpus constitué en grande partie de documents d’ar- chives (celles des différentes commissions de réforme et du Conseil supérieur de l’instruction publique) que j’ai soumis à une double lecture. Je les ai d’abord analysés au regard de l’évolution de l’interprétation des textes de Pascal, elle-même reconstituée à partir des nombreux ouvrages et articles publiés à son sujet, et de l’évolution des partis pris éditoriaux. En second lieu, j’ai interprété ces décisions en les restituant dans le contexte de discussions sur la forme et les buts de l’ensei- gnement (public comme privé).
J’ai ainsi mis en évidence, sur une période de plus de cent ans, l’intrication des problèmes politiques et des problèmes philosophiques dans la réflexion pédagogique. Mais cette enquête sur le temps long permet aussi de saisir le poids de ces débats passés sur nos conceptions et nos pratiques actuelles, qu’il s’agisse de l’interprétation de Pascal ou même en en général, de l’usage d’auteurs en classe de philosophie. Elle ouvre ainsi à la fois sur une meilleure intelligence des enjeux des déci- sions qui ont institué pour longtemps des modèles pédagogiques, et sur les conditions concrètes de leur reconfiguration. Enfin, le gain en intelligibilité offert par ce recul historique permet d’envisa- ger sous un nouveau jour le corpus pascalien, en manifestant ses ambiguïtés, principalement autour de trois lieux : le scepticisme, le rapport de Pascal à la philosophie, et la question de l’autorité.
Licence de Sciences de l’éducation et de la formation, 1e année
Éducation et société : défis et débats contemporains
Approches socio-historiques de l’éducation
Enjeux de la laïcité dans la société contemporaine
Licence de Sciences de l’éducation et de la formation, 2e année
Questions vives en histoire de l’éducation et de la formation
Histoire de l’éducation et de la formation
Master MEEF « Encadrement éducatif », 1e année
Histoire de la laïcité à l’école