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Université de Lorraine

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HDR : Mixité, pratiques enseignantes et socialisation scolaire : l'apport d'une approche quantitative

Type de soutenance: 
HDR
Nom: 
JARLEGAN
Prénom: 
Annette
Directeur(s) de thèse: 
Bruno SUCHAUT, Parrain scientifique, Professeur des Universités, Professeur ordinaire (ad personam), Université de Lausanne.
Equipe: 
Apprentissages, pratiques d’enseignement et d’éducation
Composition du jury: 

Pascal BRESSOUX, Professeur des Universités, Université Pierre Mendès France, Grenoble, *

Michel FAYOL, Professeur émérite des Universités, Université Blaise Pascal, Clermont-Ferrand,

Philippe GUIMARD, Professeur des Universités, Université de Nantes, *

Dominique MACAIRE, Professeur des Universités, Université de Lorraine,

Marie-Christine TOCZEK, Professeur des Universités, Université Blaise Pascal, Clermont-Ferrand, *

Bruno SUCHAUT, Parrain scientifique, Professeur des Universités, Professeur ordinaire (ad personam), Université de Lausanne.

* rapporteurs
Résumé: 

Mixité, pratiques enseignantes et socialisation scolaire : l'apport d'une approche quantitative

Les travaux réalisés portent sur la fabrication des différences liées au sexe des élèves à l’école, et sur le rôle du contexte-classe et des pratiques enseignantes dans cette fabrication. L’objectif général est de mettre en évidence la manière dont l’espace scolaire est distinctement investi par les filles et les garçons, d’analyser les produits de la socialisation scolaire sexuée qui prend place dans la salle de classe, et d’identifier les processus organisationnels, pédagogiques et/ou didactiques liés au contexte de scolarisation qui contribuent à « fabriquer du genre ».

Du point de vue théorique, ces travaux se situent à la croisée de deux courants de recherches qui placent les inégalités et les mécanismes qui les construisent au cœur de leurs préoccupations et qui sont attentifs au « pouvoir » de la classe ou de l’enseignant de réduire les écarts entre les élèves. Nous nous inscrivons ainsi dans la lignée des travaux de sociologie de l’éducation sur les effets du contexte de scolarisation (effet-classe, effet-maître) pour lesquels le concept d’équité est central. Nos travaux se situent également dans le prolongement des recherches de sciences de l’éducation sur le genre qui ont montré que la mixité était un contexte inégalement profitable aux filles et aux garçons, et qui ambitionnent, pour expliquer les inégalités liées au sexe à l’école, de produire un effort de théorisation comparable à celui mis en œuvre pour expliquer les inégalités sociales de réussite.Du point de vue méthodologique, l’approche adoptée est comparative, quantitative et écologique. Elle repose notamment sur l’observation (outillée et systématique) de classes telles qu’elles fonctionnent, sans « manipulation » des contextes par le chercheur. Elle implique de collecter des données nombreuses et détaillées sur des échantillons suffisamment importants pour que soient conduites des analyses statistiques (modélisations multivariées et multiniveaux) permettant de distinguer ce qui, dans la variété des acquisitions, des attitudes ou des comportements observés chez les élèves, tient à des caractéristiques individuelles et ce qui relève d’une influence spécifique du contexte ou des pratiques enseignantes.Enfin, ces travaux tentent de saisir d’éventuelles formes d’évolution des phénomènes étudiés, d’éventuels assouplissements dans les normes sexuées dominantes et dans les assignations identitaires de genre liées aux pratiques enseignantes. Les permanences et les changements y sont appréhendés à une double échelle temporelle : celle de la scolarité des élèves à l’école primaire (de la maternelle au CM2), et celle de la date ou période de réalisation des recherches.

 

La soutenance aura lieu à l' Université de Lorraine, le mercredi 21 octobre, à 9 heures, salle A 104, campus Lettres et Sciences Humaines, à Nancy.

 

Date de soutenance: 
mer - 21/10/2015