- Laurence Favier, Professeure, 71ème section, Université de Lille, présidente
- Elizabeth Gardère, Professeure, 71ème section, Université de Bordeaux, rapporteure
- Roy Jreijiry, Professeur, 71ème section, Université libanaise, examinateur
- Sylvie Parrini-Alemanno, Professeure, 71ème section, Conservatoire National des Arts et Métiers, rapporteure
- Nicolas Pélissier, Professeur, 71ème section, Université Côte d’Azur, examinateur
- Philippe Viallon, Professeur, 71ème section, Université de Strasbourg, directeur de thèse
Loin d’être omnipotents, les médias n’en possèdent pas moins un pouvoir à même d’influer sur le cours des événements. Cette influence réside notamment dans leur contribution à la construction de la réalité sociale, à travers les cadres médiatiques dans lesquels ils présentent et commentent l’actualité. Cette thèse s’intéresse à la place de l’implicite dans le cadrage des discours journalistico-politiques. Elle prend l’exemple de la presse francophone au Liban, alors sous mandat français, à la fin de l’année 1943. À l’époque, la presse subit la censure du fait de la Seconde Guerre mondiale et publie dans un contexte politique, marqué par un clivage net et fort qui débouche sur une crise à l’issue de laquelle le Liban accède à son indépendance. L’analyse du discours fait d’abord ressortir que le décodage des contenus implicites, ainsi que des valeurs illocutoires qu’ils véhiculent, permet de mettre au jour un cadre non seulement différent, mais parfois même contraire au cadre privilégié par les seuls contenus explicites. Elle montre ensuite que pendant une même période de publication, les motivations derrière le recours délibéré à l’implicite diffèrent d’un journal à l’autre, en fonction de la ligne éditoriale. Elle souligne enfin que s’agissant d’un même organe de presse, les motivations changent compte tenu de la période de publication. La presse au Liban sait donc parfaitement jouer de la langue pour exprimer ses idées, malgré les multiples contraintes qui pèsent sur elle.
La soutenance aura lieu à 14h dans l'amphithéâtre Leonardo à l'IUT R. Schuman à Illkirch.